Fondé en 2020 par trois jeunes diplômés de l’université de Skövde, FRAME BREAK lance son premier jeu sous le feu des projecteurs. Déjà aperçu lors de la Gamescom 2022, puis au moment du Steam Next Fest, Lightyear Frontier débarque sur le Gamepass, pour couronner le tout. L’occasion de voir ce que promet cet accès anticipé.
Mechagriculteur
Lightyear Frontier conjugue deux concepts à priori assez distincts. D’un côté, il s’agit d’un farm builder dans la lignée d’un Stardew Valley. Et de l’autre, il a la particularité de le faire… aux commandes d’un mecha. Atterri, ou plutôt crashé, sur une planète inconnue, notre avatar se dépêchera de remettre en état son armure géante afin d’exploiter au mieux les ressources présentes.
L’idée d’intégrer un mecha permet avant tout deux choses. La première, c’est de pouvoir jouer avec le cliché de la machine surarmée. Ici, aucun combat de vous n’attend. Même pas contre quelques créatures hostiles défendant leur terrain. En revanche, les bras de la cuirasse sont interchangeables, et peuvent bien accueillir un fusil… à semence ! Il s’agit en effet uniquement d’outils liés de jardinage basé sur des modèles plus guerriers, comme la foreuse/tronçonneuse par exemple. Deuxièmement, à l’instar de TitanFall, il y a un total dépaysement à sortir de son mecha de temps en temps, et à se rendre compte de notre petite taille. Les animaux qui nous apparaissaient minuscules font en fait notre gabarit, et nos constructions paraissent gigantesques. C’est Alice au Pays des Merveilles, avec un mecha à la place de biscuits.
La ferme ? Mais quelle ferme ?
Une fois sur ses jambes mécaniques, le joueur se retrouve alors face à un jeu d’artisanat classique. D’abord avec quelques cailloux et bouts de bois, il construira des bâtiments rudimentaires. Ces derniers lui permettront d’affiner ses ressources, et ainsi de suite. Mais là où les choses changent quelque peu, c’est évidemment sur l’aspect ferme alien du jeu. On récolte des graines, on les plante, on les arrose et la cueillette permettra d’en faire de l’huile pour de meilleurs outils. Une partie de l’artisanat passe donc avant tout par la gestion des parcelles, qui peuvent, avec le temps, devenir de véritables champs à labourer.
En revanche, l’autre moitié des ressources sera bien à glaner ici et là sur la carte, sans pouvoir les replanter. Gisements de fer, d’aluminium et autres cristaux seront à chercher lors d’allers-retours d’un peu longuets. La faute à des déplacements lourds, avec beaucoup d’inerties et des chutes récurrentes demandant de sortir et de redresser le mécha. Chose intéressante : en nourrissant suffisamment la faune grâce à des fourrages savamment préparés, les ressources repousseront plus vite. Notons d’ailleurs que les animaux restent pour le moment sauvages, alors ne vous attendez pas à construire divers enclos. Bien qu’en accès anticipé, on imagine qu’il s’agit bien du souhait des développeurs.
Power Wash Simulator
Quelques heures suffisent pour se rendre compte que l’endroit où nous avons atterri ne comporte pas toutes les ressources nécessaires à l’amélioration du mecha. Pour se faire, il faudra donc explorer les différentes parties de la carte (qui est unique, et non procédurale). Oui, mais voilà : certaines zones présentent des plantes et boues toxiques. Armé de l’aspirateur ou de lance à eau, il faudra purifier le terrain pour redonner envie aux animaux et aux végétaux de ressortir leurs truffes et pétales.
Mais encore une fois, certaines zones demandent des outils plus poussés, qui réclameront d’autres bâtiments, fabriqués avec de nouvelles ressources, etc.
Récolte prometteuse ?
Le moteur du jeu, c’est donc un cercle vertueux entre artisanat, exploration et amélioration du mecha. Malheureusement, en l’état, il n’y a pas vraiment d’autre fil rouge à se mettre sous la dent. Une fois les différentes zones nettoyées, et une armure perfectionnée, difficile de rester plus longtemps sur le titre. Il n’y a pour le moment aucune véritable raison de continuer à étendre son exploitation agricole.
Cependant, il y a déjà une ébauche de scénario, à base d’ancienne civilisation extra-terrestre. Nul doute que celle-ci sera étoffée, tout comme certaines régions, encore grisées sur la carte. Mais encore une fois, même avec cela en plus, on est loin d’un gameplay qui capte son joueur sur la longueur. Si Lightyear Frontier dispose d’une patte artistique sympathique, d’une ambiance détendue, de bonnes idées changeantes le genre, le temps est encore long avant qu’une satisfaisante 1,0 n’éclose.