Tout allait bien jusque là pour Gran Turismo 7. Sorti le 4 mars dernier, le jeu de Polyphony Digital récolte jusqu’à présent des notes positives. Et l’on dit « jusqu’à présent », car les critiques incendiaires des joueurs commencent à pulluler et celles de la presse pourraient suivre également.
180°
Tout se passait donc bien, jusqu’au 17 mars dernier. Après 30 heures d’indisponibilité pour un problème de sécurité, le jeu est redevenu jouable (connexion en ligne oblige) avec une mauvaise surprise à la clef. La mise à jour déployée diminue drastiquement le montant des récompenses lors des courses. On parle de gains virtuels qui peuvent être divisés par trois, sans que le prix des véhicules soit impacté. Ceux-ci étant particulièrement élevés, la manœuvre fut perçue comme une façon d’accélérer les ventes de microtransactions.
En effet, sans passer par de l’argent réel, les joueurs seront obligés de grinder les plus longs tracés pour s’offrir les véhicules de leur rêve. Gran Turismo 4 ou 5 demandait déjà à refaire certaines courses pour gagner un maximum de crédits, mais ce n’est pas tout à fait là le cœur de du problème.
Pénalité
La source du conflit, c’est surtout que la mise à jour a été faite après que les différents tests soient tombés. Une technique qu’avait déjà employée Star Wars Battlefront 2 il y a quelques années. Cette diminution des récompenses semble avoir été faite discrètement et sciemment. On aurait envie de dire que les développeurs revoient leur copie à la baisse pour prévoir des événements plus généreux, mais encore une fois : pourquoi l’avoir fait après les tests ?
Dans le communiqué officiel, le CEO du studio, Kazunori Yamauchi, finit par :
Cela me désole de ne pas pouvoir vous expliquer la situation en détail actuellement, mais nous continuerons de régler GT7 pour qu’un maximum de joueurs apprécie le jeu.
Cette presque dernière phrase reste mystérieuse, et indique possiblement que cette mise à jour n’est pas voulue, et qu’elle remonte plus haut, donc de Sony. Cela restera sans doute une supposition pendant des années encore. D’ici là, on espère que le studio saura trouver le juste milieu ou que la presse réagisse en conséquence, face à ce revirement qui impacte fort le ressenti des joueurs.