Psychonauts 2 – La suite, ni plus, ni moins


Critiques, Jeux Vidéo / mardi, août 31st, 2021

Psychonauts, sorti en 2005, était le premier jeu de Tim Schafer et de son studio Double Fine. Après avoir travaillé pendant l’âge d’or de LucasArt, ce concepteur et scénariste s’est écarté du pointer-et-cliquer pour s’intéresser à l’aventure/plate-forme. Si ce premier opus fut particulièrement bien reçu, on dira en guise d’euphémisme qu’il n’a pas trouvé son public. Ce qui explique évidemment l’écart de 16 ans avec la sortie de ce second volet.

Précédemment, dans Psychonauts

Cette suite reprend quasiment là où se terminait Psychonauts. Et si l’immédiateté du scénario peut faire peur aux nouveaux venus, les développeurs ont prévu le coup. Un facétieux et détaillé résumé permettra de s’y retrouver facilement, même si pour les joueurs du premier opus, ce préambule est assez lourd. De manière générale, Psychonauts 2 parait d’ailleurs plus bavard que son ainé, sans pour autant être plus fou que le premier épisode.

Attention, Psychonauts 2 reste très particulier dans sa galerie de personnages et de situations. Mais on ne rencontre pas de séquences aussi marquantes que l’univers du laitier ou du descendant de Napoléon (hormis peut-être un niveau Overcooked dérangeant au possible). Notons que la VO est très bonne, on est un peu triste de ne pas retrouver la VF All-Star qui était de meilleure facture encore.

Inception, 5 ans avant

Dans son gameplay, Psychonauts 2 est lui aussi proche de son ainé. On retrouve un Razputin ayant gardé la plupart de ses anciens pouvoirs, même si d’autres apparaitront évidemment au cours de l’aventure. On regrettera que les vieilles compétences soient presque plus utilisées que les nouvelles. Surtout les énigmes sur l’association d’idées, que l’on ne fera que dans un seul niveau, alors qu’il s’agit de la meilleure nouveauté du titre.

Cette suite tourne toujours autour de d’univers mental. On entre dans des esprits tourmentés afin de les réparer, le tout dans des niveaux pour le moins… particuliers. La direction artistique de Schafer est en effet toujours aussi folle. Elle nous met régulièrement la tête dans tous les sens, avec des illusions d’optique à chaque coin de plates-formes. Les décors eux-mêmes, propres à chaque cerveau, sont évidemment très soignés, permettant ainsi un renouvellement constant. Notons par ailleurs que la technique s’en sort très bien dans l’ensemble, même si quelques textures apparaissent légèrement tardivement.

Des plus et des moins

Ces 16 ans d’absence ont également donné lieu à quelques modifications ou ajouts de mécaniques. En premier lieu, l’exploration est encore plus importante que dans le premier opus. Les bribes de souvenirs, les bagages émotionnels et coffres-forts de souvenirs font leurs grands retours. Ils sont accompagnés en plus de perles de sagesse, de demi-cerveaux et de quêtes annexes. Bref, si Psychonauts 2 vous réserve 15 h de jeu en ligne droite, il peut facilement atteindre les 20 h pour les acharnés des collectables.

Tout ceci vous permettra de gagner des niveaux et également des points de compétences pour améliorer classiquement vos différents pouvoirs. Une nouveauté de cette suite, tout comme les broches, qui sont des modificateurs passifs de capacités à l’intérêt un peu trop limité. Il est en effet rare de mourir pendant les combats, et ce même avec le nombre bien plus accru d’ennemis divers (comme la mauvaise humeur ou les regrets par exemple). Étonnamment, on perdra plutôt de la vie dans les phases de plates-formes, plus approximatives qu’auparavant. C’est là le véritable point faible de ce deuxième opus.

On vous a dit que c’était comme avant ?

L’autre possible problème, vous l’avez sans doute compris, c’est que Psychonauts 2 est un pur Psychonauts 1. On a cité quelques changements, mais dans l’ensemble, ça ne dupera personne, cette suite ravira les fans du premier, et laissera toujours de marbre ses détracteurs. À la fois un peu décevant, et en même temps, on ne peut bouder son plaisir de retrouver l’humour Schafer.

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