La ludographie de Pandemic Studio n’a beau compter que 15 titres, la plupart sont des licences connues, voire reconnues. Battlefront, Full Spectrum Warriors, Destroy All Humans, The Saboteur … ce sont eux. Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est Mercenaries : Playground of Destruction, sorti en 2005.
Abats la dictature
Si son nom évoque à la fois la guerre et un côté ludique, ce n’est pas pour rien. Dans la peau d’un(e) mercenaire proposé(e) (3 au choix, avec des compétences passives vaguement différentes), le joueur doit mettre fin aux tensions extrêmes entre la Corée du Nord et celle du Sud. Rien que ça. Suite à un coup d’État du côté nord, la situation est plus critique que jamais. Un synopsis que n’aurait pas renié Just Cause, avec de vrais pays toutefois.
Pour aider l’OTAN, rien de plus simple. Il faut éliminer les bras droits du dictateur, Song, pour le faire sortir. Celui-ci dispose de 52 lieutenants, plus ou moins haut placés. Chacun a sa petite biographie et également un emplacement précis sur la carte. C’est via les missions que l’on débloque des informations sur la cachette de ces hommes et femmes. Au joueur ensuite de tuer ou de capturer la cible, avec une prime évidemment différente à la clef.
L’échelle du pouvoir
L’objectif est donc de gravir la pyramide des lieutenants afin de faire tomber la tête pensante. Une mécanique que l’on retrouve notamment dans Crackdown, un monde ouvert dans lequel on devait mettre un terme à 3 gangs d’une même ville. Chaque chef ayant ses gros bonnets que l’on devait éliminer pour améliorer ses chances de réussite.
C’est également comme cela que fonctionne Ghost Recon Wildlands. Un autre monde ouvert, en Bolivie, où les Ghosts ont pour mission d’éliminer un puissant seigneur de guerre local. Pour se faire, il faut toujours abattre les fondations de la pyramide.
Deliveroo du mercenaire
Mercenaries, comme les trois jeux évoqués précédemment, est lui aussi un open-world. Il faut dire que GTA 3, sorti 4 ans plus tôt, a créé un électrochoc chez les développeurs. Cependant, le titre de Pandemic n’est pas un GTA-like pour autant. Il est un monde ouvert militarisé, et de ce fait, il est possible d’arriver à ces fins de diverses manières.
Pour réaliser les missions ou assassiner les cibles locales, le joueur dispose d’un PDA (aussi en vogue à l’époque) qui lui permet de commander tout un arsenal. Armes, munitions, santé, véhicules… L’argent des contrats (missions, objectifs annexes, bonus, destruction de matériels Nord-Coréens) livre toutes ces choses. Si le premier Just Cause propose juste de se faire envoyer 4 véhicules au choix (et gratuitement), ses suites permettent elles aussi de se faire apporter les outils de la libération par voies aériennes.
Les voies de l’artillerie sont impénétrables
Comme l’évoque son sous-titre, Mercenaries fait la part belle à la destruction. À coup de roquettes, de C4 ou autres joyeusetés, il est possible de détruire des bâtiments entiers. Le marché noir recèle d’ailleurs quelques subtilités puisque l’on peut également commander un tir d’artillerie, un missile de croisière ou même un bombardement furtif, moyennant finance toujours. Des dispositifs qui rappellent les différentes séries d’éliminations de Modern Warfare 2.
Quant à la destruction, bien qu’elle n’apporte pas grand-chose, elle reste plutôt rare dans les mondes ouverts. On peut cependant citer The Incredible Hulk ou Red Faction Guerilla sortis respectivement en 2008 et 2009.
De la suite dans les idées
Loin d’être un simple GTA-like de l’époque, Mercenaries : Playground of Destruction propose son lot d’idées qui ont sans doute servis d’inspiration pour plusieurs studios. Notamment Ghost Recon Wildlands, en tant qu’open-world militarisé. Il en résulte un jeu d’action intéressant, pas trop sérieux (rappelons son sous-titre), bien qu’un peu répétitif dans son enchainement de missions. Notons d’ailleurs qu’un système de factions hérité des premiers GTA est bien sympathique.
Devant le succès critique et commercial (et le rachat du studio par Electronic Arts), une suite est sortie en 2008, tandis que deux autres projets étaient en gestation. L’un était un troisième opus, quant à Merc Inc., il s’agissait d’un titre orienté multijoueur. Qui a dit GTA Online ?