Depuis l’arrivée de Disney chez Star Wars, on sent un grand changement dans la politique vidéoludique de cette licence. En résultent 3 jeux pour la dernière trilogie Skywalker, là où les sorties étaient autrefois innombrables pour un seul film. De plus, ces trois titres (Jedi Fallen, LEGO Skywalker et Squadrons) sont empreints d’un retour aux sources. Un retour vers une époque sans DLC, ni mise à jour.
Rogue Squadron, c’est toi ?
À son annonce, Star Wars Squadrons était la promesse de revenir à des jeux uniquement portés sur les dogfight spatiaux. On pense à X-Wing vs TIE Fighter, Starfighter, mais surtout Rogue Suadron et Rogue Leader. C’est tout à fait cela puisque l’on se retrouve juste après après l’épisode VI (Le Retour du Jedi), entre l’arrivée de la Nouvelle République et le démantèlement de l’Empire. Hélas, le décor est celui d’un conflit mineur entre les rebelles et les titans squadrons du coin. Une histoire qui manque donc de puissance, et qui devient carrément décousue vers la fin.
Le solo reste tout de même sympathique et offre des moments variés (protection d’objectif, attaque de vaisseaux, guet-apens, course dans un champ d’astéroïdes…). Cependant, inutile d’espérer se battre sur des environnements terrestres, tout se fera dans l’espace… à l’ancienne.
Le jour et la nuit
Le plus gros point fort du jeu, c’est sans doute la possibilité de le parcourir dans son intégralité (solo comme multijoueur) en réalité virtuelle. Une fois essayé, on ne peut plus s’en passer. On cherche sa cible, on jette un coup d’œil à gauche quand elle nous dépasse, on surveille son tableau de bord, etc. C’est extrêmement vivant et repasser sur écran classique a quelque chose de désormais statique. Hélas, cela se fait au préjudice de la qualité visuelle. Si sur PC les choses restent convenables en VR, sur PS VR, on a l’impression de revenir sur PS2 voir sur PS1 pour les effets de flamme. Un peu trop à l’ancienne. C’est comme booster l’immersion au détriment des graphismes. Car sans casque de réalité virtuelle, le jeu s’en sort très bien.
Du moins pour la technique pure et dure, car au niveau des animations, notamment pendant les briefings, il n’y a pas âme qui vive. Les corps sont presque sans mouvements. Même problème lorsque les personnages veulent « discuter » (comprenez par là : raconter leur vie).
Gameplay boosté
L’autre gros point fort de ce Star Wars Squadrons, c’est son gameplay, largement revu. Celui-ci s’appuie sur une mécanique de dérivation des systèmes. Il est possible, d’une touche, de booster la puissance des moteurs, des armes ou du bouclier s’il y a. cela permet d’aller plus vite, de réaliser des manoeuvres serrés, de tirer plus longtemps ou subir plus de dégâts. Il faut très vite apprendre à passer de l’un à l’autre en situation de combat, d’autant plus qu’il faut également gérer l’orientation du bouclier sur certains véhicules. Ainsi, on peut se créer des stratégies d’attaque comme booster la vitesse, diriger le bouclier vers l’ennemi, dériver sur les armes et mitrailler à fond puis repasser sur les moteurs avec bouclier en arrière. De ce côté-là, le jeu est très intéressant et il faut avoir les yeux ainsi que les doigts partout. Un bonheur qui rappelle les films et ses héro. ines qui appuient sur tous les boutons.
En dehors de ça, le pilotage est à peu de choses près celui de Battlefield et forcément les derniers Battlefront. Un système un peu lourd à appréhender, mais qui marche plutôt bien finalement.
Multi léger, multi abandonné ?
La crainte que l’on a, c’est de voir le multijoueur rapidement déserté. En effet, celui-ci comporte peu de cartes et de modes. Seuls le plaisir en lui-même et quelques outils de personnalisation retiendront les joueurs. Cependant, le gameplay peut-être assez fort sur la longueur. On a vu la mécanique de dérivation, et il faut ajouter à cela 4 classes de véhicules. L’équivalent du Moyen, rogue, tank et support. De quoi permettre des tactiques, surtout pour ceux qui joueront en équipe. Citons par exemple les canons à ions qui désactivent les moteurs d’un vaisseau. Parfait pour qu’un coéquipier se charge d’abattre le véhicule immobilisé.
De même, chaque classe est hautement personnalisable. Canons principaux, plusieurs armes secondaires, des parties de la coque… Beaucoup de choses sont possibles et les joueurs les plus investis s’en donneront à cœur joie de trouver le combo dévastateur.
Un œil vers le passé, un autre vers le futur
Star Wars Squadrons est indubitablement un jeu pour les fans, mais pas forcément ceux de la saga. Plutôt pour ceux des vieux dogfight spatiaux des années 2000 et avant. Pourtant, la possibilité de jouer en VR et son gameplay bien plus complexe qu’auparavant sont des arguments forts pour innover réellement, et attirer les joueurs hardcore. Soit ceux qui peupleront le multijoueur, avant qu’il ne s’écroule inévitablement, car Star Wars Squadrons est avant tout un jeu de niche, solide, mais pas fait pour tout le monde. C’est presque une première pour Star Wars, qui se veut universel.
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