Lost and Damned – L’anti Red Dead 2


Chroniques, Rétro-éclairage / vendredi, février 28th, 2020

Cerné entre la sortie de GTA IV en avril 2008 et celle de Red Dead Redemption en mai 2010, Liberty City Stories n’a pas fait autant de bruit que ces deux derniers. Pourtant, ce stand-alone est clairement annonciateur de ce que nous réservait Rockstar par la suite. 

Petits, mais puissants

Après plusieurs retards, c’est en octobre 2009 que le pack Liberty City Stories sort enfin. Ce stand-alone s’inspire du gameplay de Grand Theft Auto IV pour livrer des aventures différentes dans l’univers de Liberty City, vrai-faux New York City. L’odyssée cynique et sombre de Niko Bellic laisse place à deux histoires plus courtes, explorant de nouveaux thèmes.

En premier lieu, Lost and Damned  nous met dans les bottes de Johnny Klebitz, que l’on croise dans GTA IV. Lost and Damned est en fait le gang de bikers qu’il codirige, bien que les choses dérapent depuis que le leader est de retour. The Ballad of Gay Tony suit aussi un personnage que l’on voyait dans le quatrième opus canonique de la saga : Luis Fernando Lopez. Ambiance radicalement différente puisqu’il est garde du corps de (Gay) Tony Prince, possesseur de plusieurs clubs populaires, mais croulant sous les dettes depuis peu. Dans les deux cas, les choses se règlent via des personnes louches et la violence.

De la mécanique aux chevaux

En reparcourant The Ballad of Gay Tony de nos jours, ce qui étonne, c’est de voir un système de défis à la fin de chaque mission. À chaque contrat rempli, les développeurs dévoilent plusieurs challenges cachés dans celui-ci (finir avec plus de 50 % de vie, ne pas abimer la voiture, s’échapper rapidement…). Des objectifs qui incitent le joueur à refaire l’histoire dans le but d’obtenir les 100 %. Rien de foncièrement intéressant, mais il s’agit tout de même d’une mécanique qui reviendra dans GTA V.

Cependant, c’est surtout dans The Lost and Damned que l’on sent le plus d’héritage à venir. Le gameplay est particulièrement centré sur l’aspect gang de biker. Tout passe autour de cette communauté. Le scénario, évidemment, mais manette en main, il est également possible de rameuter ses compagnons, de suivre leur état de santé et même de voir leurs photos accrochées au mur de la planque lorsqu’ils succombent.

Lost and Damned Redemption

C’est surtout le retour de prison du chef de clan qui fait furieusement penser à Red Dead Redemption 2. Dès lors, le gang se balade en groupe, en horde de de motos, alignées par hiérarchie, dans les rues délabrées d’Alderney. Cette cavalerie n’est pas sans rappeler celle de la bande Dutch de Red Dead 2, et les similitudes ne s’arrêtent pas là. Les (anti) héros des deux jeux sont les préférés des deux chefs. Cependant, les choses vont vite se détériorer entre le leader et le lieutenant dans les deux titres. De mauvais choix, particulièrement agressifs, que Johny Klebitz et Arthur Morgan ont du mal à laisser passer.

À la différence majeure, que si Morgan est coulant, car fataliste, Klebitz est une grande gueule. Rapidement, le vice-président des Lost and Damned confrontera son supérieur, emmenant sa bande en enfer. L’histoire ne s’étire donc pas sur la longueur et le terminal que l’on voit tous arriver débarque en gare de la tragédie.

What if

The Lost and Damned se déguste un peu comme un What if… fantasmé où Arthur Morgan aurait affronté sa némésis qui est également son plus vieil ami. Une confrontation qui se finit de toute façon dans le sang. Cependant, celui que Klebitz fait couler est bien celui de la fameuse rédemption. Puisqu’après la mission finale (dont le joueur peut affecter l’issu), le gang est dissout, et surtout, dans un geste symbolique, le foyer de la bande est détruit puis brulé, le tout sous les paroles rappelant encore une fois la descente de Dutch.

Tu sais bien ce qui s’est passé. C’est ce côté merdique des gens, qui fait qu’ils ne sont jamais satisfaits. C’est vrai quoi ! Ça suffisait pas d’être dealers, fallait qu’on soit des hors-la-loi, des tarés, des psychopathes des rapaces.

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