Borderlands 3 – Toujours plus


Critiques, Jeux Vidéo / dimanche, novembre 17th, 2019

N’y allons pas par quatre chemins, Borderlands est LA licence phare de Gearbox. Si le studio a tout de même créé les excellents Brother in Arms, et le moins bon Alien Colonial Marines, c’est le cartoon idiot barré qui fascine Gearbox. Après un Battleborn très en deçà des ventes prévues, il fallait bien un Borderlands 3 pour se refaire la main. C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes.

Des nouveautés en filigrane

Le CEO du studio a rapidement clarifié la chose à l’annonce officielle du jeu : non, Borderlands 3 ne révolutionnera pas la saga. Là où certaines licences tentent d’évoluer, Gearbox compte juste peaufiner ce qui marche dans leur titre porte-bonheur. Et cette intention, on la sent très bien. Borderlands 3 reprend presque toutes les mécaniques de Borderlands 2 et Pre-Sequel, tout en saupoudrant d’une poignée de nouveautés.

Tout d’abord, ce FPS s’est modernisé. On peut maintenant glisser après un sprint, et grimper sur les obstacles. Si la première fonctionnalité est utile (il est possible d’ajouter des effets à ce tacle), les séances d’escalade sont finalement fumeuses, et ne sont que des sauts avec une animation en plus. On ne trouve donc pas une verticalité qui changera le gameplay. Notons également l’arrivée d’un mode de tir secondaire sur certaines armes. Permettant de passer de passer de balles enflammées à celles corrosives, d’opter pour un full-auto ou un tazer. Bref, les possibilités sont démultipliées et surtout toujours aussi barrées.

Carré

Si Borderlands 3 compte toujours 4 mercenaires/classes (d’autres à venir en DLC ?) les choses ont un peu évolué de ce côté. Il est désormais possible de choisir entre trois modifications de la compétence active, et des améliorations passives poussées, en plus des augmentations de stats habituelles. Rajoutons à cela que les classes influent sur les possibilités. Zane peut avoir deux skills d’actions par exemple, là où Fl4k peut avoir une passive en plus.

Le choix du personnage donc plus difficile, car il faut assimiler l’arbre de compétences des personnages ainsi que leurs nouvelles subtilités. En revanche, on retrouve encore de la redite dans les skills. Les drones de Wilhem, le bouclier de Zer0 est présent dans l’arbre de Zane, Sanguine de Mordcaï et l’invisibilité de Zer0 dans celui de Fl4k par exemple.

Toujours plus

Si la recette ne change pas, les curseurs ont été repoussés d’un cran (un peu comme The Division 2, l’autre shooter-looter de l’année d’ailleurs). À noter tout d’abord que Borderlands est enfin joli ! Si la direction artistique a toujours été un atout de cette licence, c’était au détriment de l’aspect graphique. On redécouvre donc les visages des personnages, plus fins, à l’inverse de l’humour. Borderlands a toujours été borderline. Grossier, mais jamais trop vulgaire. Hélas, les scénaristes ont sauté cette barrière et jouent à fond les blagues sous la ceinture, pas très inspirées. C’est d’autant plus dommage qu’elles viennent des deux antagonistes, qui ne sont jamais au niveau du Beau Jack. Signalons d’ailleurs rapidement la VF parfaite, comme toujours dans cette licence.

Les boss aussi sont toujours plus grands, plus massifs, plus dangereux. En revanche, la bonne nouvelle, c’est qu’ils sont rarement seulement des sacs à PV, comme autrefois. Ils ont des particularités qui les rendent plus vivants, comme faire bouger le décor, rouler des boules de feu dans des couloirs ou jeter des vagues de balles façon Furi. On se souviendra enfin des boss de Borderlands !

Vraiment plus

Cette augmentation à tous les niveaux touche un dernier aspect primordial du jeu : sa durée de vie. Borderlands 3 est de ce côté-là colossal puisqu’il nous a fallu 39 heures pour la quête principale, la plupart des quêtes secondaires et les nouveaux ajouts (trouver des échos spéciaux, des Clap-Traps décédés, des pièces de véhicules…). Et on le sait, le premier run sur Borderlands n’est qu’une mise en bouche. Il reste le new game +, trois autres classes à essayer et désormais des challenges, le mode chaos et entrainement. Ce qui se traduit par des arènes, une difficulté accrue (et donc plus de butins) et un enchainement de boss.

D’ailleurs, si du contenu est évidemment prévu avec le Season Pass, une mise à jour d’Halloween a déjà vu le jour, permettant d’ajouter un raid infini. Un bon point, qui reste pourtant décevant quand on connait les autres DLC d’Halloween pour Borderlands 1 et 2.

Chasseur d’insecte

Enfin, impossible de passer outre les différents bugs aperçus durant notre session. Le premier étant une chute de framerate systématique dans les menus (pour changer d’armes, de compétences…). Sachant qu’on les parcourt souvent, cela a tendance à taper sur les nerfs. Si en jeu, aucune baisse de ce style n’a été aperçue, on a eu en revanche des bugs de missions à foison. Le genre qui force à relancer le jeu pour pouvoir déclencher un script. À l’heure où l’on écrit ces lignes, ces deux problèmes n’ont pas été résolus.

Notons d’ailleurs que la fameuse conduite de véhicule, décriée par toutes n’a pas été corrigé. Ironique, puisque Gearbox lui a laissé une place plus importante dans cet épisode, avec une séquence qui rappelle celle de Halo 2 et Halo ODST.

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