Young Justice Outsiders – Baclé comme jamais


Cinéma, Critiques / mercredi, octobre 30th, 2019

Après une très bonne première saison, imposant la série comme l’une des meilleures du genre, Young Justice s’est vu dotée d’une deuxième saison qui confirme la qualité du show. Notamment grâce à de gros rebondissements, un redémarrage malin et des personnages toujours plus profonds. Même avec toutes ces qualités, il a fallu être patient pour que la troisième partie sorte. Après plusieurs pétitions, Outsiders est enfin arrivé et l’on serait tenté de se demander pourquoi ce fut si long.

Previously

Rappelons rapidement l’intrigue de cette série, qui nous place au centre de jeunes héros à en devenir. Fondée discrètement dans le dos de la Ligue des Justiciers par Robin, Kid Flash, Aqualad et Red Arrow, la Young Justice s’est finalement imposée. Elle permet aux nouveaux talents de s’exercer, de se contrôler et de réaliser des missions dont la Ligue ne veut/peut pas.

Lors de l’incroyable saison 2 (nommée Invasion), on avait découvert nos héros sous une autre facette, et voilà que la troisième, Outsiders, enfonce le clou. Nos personnages initiaux ont encore grandi. Autant physiquement moralement que hiérarchiquement. Ils sont devenus professeurs, mentors et garants des nouveaux venus de la Young Justice. Et cette dernière s’étoffera bien évidemment également sur le terrain.

That’s life

5 ans séparent la 2e de la 3e saison de Young Justice. Autrement dit, il est impératif de replonger dans la précédente avant de se lancer dans la nouvelle, sous peine de se débattre dans l’incompréhension. Outsiders ne fait pas de cadeaux, et démarre sans rappel des faits. Néanmoins, c’est toujours un plaisir de voir l’évolution logique des personnages, mais aussi de découvrir la vie de tous les jours des superhéros. Notamment lors d’une simple fête d’anniversaire, où tous les Super du coin sont réunis.

Ce côté trivial est rapidement brisé par le quotidien des héros. Cette saison est d’ailleurs subtilement plus politique. Les dissensions se font à travers certains pays (la fictive Markovie n’accepte pas les porteurs du métagène), mais aussi à l’intérieur des Ligues. Ce qui est évidemment au centre d’Outsiders. Plus globalement, on sent qu’Outsider est placé sous le signe de la coopération forcée. Au passage, l’entrée du mot « fake-news » dans cette saison, montre bien le propos plus politique, si jamais on doutait de la maturité de la série.

Le jour et la nuit

Malheureusement, cette troisième saison a du mal à se lancer. La faute peut-être à une structure plus lente et convenue.. Là où Invasion commençait de manière brutale à plus d’un titre, Outsiders est bien plus linéaire dans sa forme. Il faut plusieurs épisodes avant que les destins des personnages prennent des chemins intéressants, et le problème, c’est que cette césure est trop visible.

Cette troisième saison est à vrai dire sortie en deux parties (13×2), et on sent clairement que si le premier bloc prend son temps, le second est à la ramasse. Le rythme est toujours aussi lent et on a l’impression que rien n’avance. C’est seulement lors des trois derniers épisodes que tout s’accélère, avec une fin plus que décevante. Outsiders laisse un gout d’inachevé, de fait à la va-vite. Pour preuve, cette deuxième partie utilise à de nombreuses reprises des plans fixes façon diapositives pour évacuer rapidement les scènes au lieu de nous les montrer ou au moins de les suggérer. Au fond, Outisiders n’est peut-être pas la meilleure des saisons tout simplement parce que ce n’est pas la Young Justice qui fait le travail, mais bien la Ligue des Justiciers, dans un rebondissement absurde qui semble dire que tout ceci n’avait pas de sens, et qu’ils ont fait ça pour rien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *