Depuis l’affaire des lootboxes de Star Wars Battlefront II, certains pays sont montés au créneau plus rapidement que d’autres. La Belgique ou l’Australie ont par exemple manifesté à plusieurs reprises leur mécontentement face à cette polémique. Si la situation en France est inchangée sur ce sujet, c’est la revente des jeux dématérialisés qui pose problème chez l’UFC Que Choisir.
Dans le ring
Ce n’est pas la première fois que l’Union Fédérale des Consommateurs s’attaque à ce sujet. Depuis 2015, il s’agit d’un sujet d’importance chez cette Union. L’utilisateur doit pouvoir, selon eux, revendre leurs jeux immatériels, comme n’importe quel autre objet. C’est principalement Steam qui est visé, notamment parce que cette plate-forme est également accusée de 12 clauses abusives. Elles concernent à la fois le remboursement en argent Steam, la propriété des mods, ou encore l’utilisation floue des données personnelles.
Après quatre ans de combat juridique, l’UFC a réussi à prôner la revente de jeux dématérialisés au tribunal de grande instance de Paris. Un succès qui a rapidement été écourté, puisque Steam vient de faire appel, sans surprise. Le store PC a donc trois mois pour modifier ses conditions générales d’utilisation.
Continue ?
Assurément, on tient là un feuilleton médiatique à en devenir. Les choses sérieuses ne font que commencer, et cela soulève déjà bien des questions chez les joueurs. La plus grande étant tout simplement : comment mettre en place un système de revente sur un objet immatériel ? Qu’est-ce qui différencie un produit digital neuf, d’un d’occasion ? De même, y aura-t-il un pourcentage reversé à la plate-forme, aux développeurs ou à l’éditeur ? Et si la revente devient possible sur Steam, les autres store seront-ils logiquement impactés ?
Si la plainte de l’UFC semble aller dans le bon sens, elle pourrait bien également refondre tout un système financier. D’autant que cela ne concerne pas uniquement les jeux vidéo. En continuant sur ce chemin, il sera donc aussi possible de revendre ses films et e-books dématérialisés. Beaucoup d’interrogations, mais gageons que d’ici là, Steam aura trouvé une pirouette pour s’en sortir sans soucis. L’occasion n’a jamais détruit le marché du neuf.
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