Depuis bien des années maintenant, le jeu vidéo est critiqué négativement sur plusieurs points. Les comportements violents et l’addiction remontent souvent dans les médias généralistes. Après de nombreux tacles infondés, cette fois-ci, l’OMS le dit : il existe un trouble lié au jeu vidéo.
Tu t’es vu quand t’as joué ?
C’est un sujet sensible dans cette industrie. Le jeu vidéo est-il dangereux pour la santé ? Détracteurs, fans, et personnes plus neutres tentent d’avancer leurs points de vue sans grandes conséquences. Cependant, c’est cette fois-ci une organisation reconnue qui fait passer la pilule. Il est néanmoins important de bien comprendre de quel trouble il s’agit. L’Organisation Mondiale de la Santé le qualifie en ces termes :
Une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables.
Pour que ce trouble soit diagnostiqué en tant que tel, le comportement doit être d’une sévérité suffisante pour entraîner une altération non négligeable des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles ou d’autres domaines importants du fonctionnement, et en principe, se manifester clairement sur une période d’au moins 12 mois.
Autant dire que ce qui est pointé du doigt c’est bien évidemment la dépendance possible. Comme toute activité, le jeu vidéo peut en effet être pratiqué avec abus, et avoir des conséquences sur la vie du sujet.
FDJV
Au final, cette conclusion va dans le même sens que celle faite sur les jeux d’argents. « Jouer comporte des risques » autant sur un ticket à gratter qu’une simulation sportive vidéoludique. Notons que le sujet est déjà pris très au sérieux par les autorités chinoises depuis plusieurs mois. À tel point qu’un dispositif un brin orwellien a été mis en place pour protéger les plus jeunes.
En revanche, s’il y a bien une organisation pour qui la nouvelle ne passe pas, c’est bien le SELL. Le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs protège évidemment ses intérêts en vilipendant la décision de l’OMS. Une réaction plutôt logique, lorsque le SELL a également défendu les lootboxes… soit un système renvoyant aux jeux d’argent. Cependant, notons que dans sa récente déclaration à ce sujet, ce Syndicat rappelle avoir « mis au point des outils de protection des consommateurs de classe mondiale, notamment en développant des dispositifs de contrôle parental et des programmes de sensibilisation à une pratique vidéoludique responsable. » Car c’est également au public de faire attention à sa consommation et à celle de ses proches.
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