Un sénateur américain contre les lootboxes


Actus / jeudi, mai 9th, 2019

Alors que les fameuses lootboxes, ces caisses payantes de butin virtuel, se faisaient discrètes, un sénateur repart à l’attaque. Mais ce qui est étonnant, c’est que cette personnalité politique tentant de les interdire est américaine.

Les enfants d’abord

Depuis septembre 2018, le sort médiatique s’acharnait sur les lootboxes. Notamment via la Belgique et les Pays-Bas. Ces deux pays ont réussi à endiguer définitivement les achats intégrés de plusieurs gros éditeurs. Y compris 2K, qui avait tenté de protester, en demandant l’avis de son public. Depuis, les choses n’ont plus bougé, jusqu’à l’arrivée du sénateur Josh Hawley, voulant interdire les microtransactions et donc les lootboxes. Si celui-ci arrive à faire passer son projet de loi nommé Protecting Children from Abusive Games Act, il pourrait bien changer la donne. En effet, l’industrie vidéoludique belge et néerlandaise reste mineure, bien loin de celle des États-Unis. Ce projet pourrait ainsi tarir significativement l’argent découlant des achats intégrés.

Il est également intéressant de noter l’angle qu’Hawley prend pour attaquer les microtransactions. Comme son titre l’indique, sa plaidoirie s’axe surtout autour de la défense des enfants. Il s’agirait ici de les protéger des addictions liées aux jeux d’argents (le contenu des lootboxes est aléatoire).

Mirage

Si ce programme est intéressant, notamment pour les parents, il semble quelque peu utopique. En effet, on imagine mal les États-Unis stopper ce genre de pratiques financières. D’ailleurs, l’Entertainment Software Association (comportant dans ses rangs un bon nombre d’éditeurs de jeux vidéo) rappelle que la plupart des pays ne considèrent pas les lootboxes comme des jeux d’argents. Même la Federation Trade Comission (une agence américaine indépendante contrôlant les pratiques commerciales) reste bien silencieuse sur ce sujet, alors qu’elle doit enquêter sur ce thème depuis août 2018.

Notons tout de même que Josh Hawley ne lâchera sans doute pas l’affaire. Ayant ouvert une enquête sur les collectes de données personnelles de Google et Facebook en 2017, il milite toujours sur ce sujet.

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