Prodeus, quand le FPS est nostalgique


Actus / mercredi, novembre 28th, 2018

Ils embrassent désormais largement le multijoueur ou sont de véritables mondes ouverts : ce sont les FPS modernes bien sûr. Depuis plusieurs années, ce genre a opéré une lente transformation, accouchant même au passage des sous-genres (le Walking Simulator). Cependant, des fans de Duke Nukem et DOOM tentent de recréer les expériences du passé, comme c’est le cas pour Prodeus.

Piece of cake

« Simple et efficace » semble être la devise des deux développeurs s’appelant Mike Voeller et Jason Mojica. Pour preuve, leur studio est subtilement baptisé… Mike and Jason. Au-delà de cette anecdote cocasse, ces derniers tentent de créer un titre qui alliera les textures des FPS passés avec des animations un poil plus récentes. Si les pixels sont bien là, certains effets n’étaient clairement pas possibles au temps de DOOM. Ce qui donne un rendu graphique  étrange et singulier au jeu. Et si la structure puise elle aussi dans les clichés de l’époque (les fameuses clefs de couleur à obtenir pour avancer), espérons que le titre ait également trouvé une juste balance entre nostalgie et modernité.

Vieux cons

La première question que l’on pourrait se poser en voyant le trailer est : à quoi bon ? Pourquoi vouloir créer un jeu embrassant aussi fortement les années 90 ? Est-ce là un projet qui ne s’adresse qu’aux nostalgiques, et donc à un public de niche ? On pourrait le croire, mais force est de constater que le nombre de FPS faussement rétro grimpe en flèche. Du récent Strafe et Ion Maiden au prochain Hermodr, en passant par le rogue-like One More Dungeon : les gros pixels nous envahissent. Cette vague peut effectivement s’expliquer par le simple fait de vouloir jouer à de vieux FPS. Beaucoup de joueurs trouvant que ce genre n’avance désormais plus, avec ses Call of Duty et les hero brawlers (des titres multijoueurs où l’on choisit un personnage parmi plusieurs, comme Overwatch par exemple). Cependant, on pourrait également se demander si ce retour au FPS d’antan ne fait pas écho au pixel-art. Depuis plusieurs années, les développeurs ont tendance à créer des jeux à base de gros pixels, façon années 80. Souvent nostalgique, parfois très artistique ou juste cache-misère quand il est mal utilisé, ce phénomène s’est rapidement répandu. Le pixel-art est ainsi passé du jeu d’aventure textuel, au rogue-like en passant par le jeu de combat. On peut donc se dire que l’arrivée de FPS faussement rétro ne fait que commencer, et que de nouvelles expérimentations sont à suivre.

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